Bonjour amis de la fourchette en
goguette !
Vous avez sans doute remarqué, la
fin de semaine est là
À ce propos, je ne sais si ces anicroches
d’une routine bien organisée vous arrivent, mais malgré toute ma bonne volonté
et les slogans moralisateurs émis par les services audiovisuels, la
consommation des cinq fruits et légumes par jour n’a pas été atteinte, comme
d’hab. Par conséquent, le délai optimum de conservation des vitamines frôle la
ligne rouge : mes légumes dans le bac du frigo ne sont plus de toute première
fraicheur. Certes, ils ne sont pas moisis, mais tout de même fripés, un peu mollasses.
Madame Nitouche vous propose donc
une recette spéciale sauvetage du légume en perdition, qui possède l’immense avantage
d’être facile à cuisiner et sublime à réchauffer (plusieurs fois, sur plusieurs
jours, n’hésitez pas, c’est encore meilleur !) De surcroit mis à part le
découpage qui prend un peu de temps, la cuisson se fait presque toute seule.
Par contre Madame Nitouche vous prévient : au moins 8h, pour qu’elle soit
parfaite (j’ai poursuivis parfois jusqu’à 12 heures, quand l’apéro s’éternise…)
Ah ! J’oubliais de vous
dire : comme d’habitude lorsque je me lance dans la cuisine il me manque
toujours un ingrédient ou deux.
No panique. On remplace ou on s’en
passe.
Dans ce cas, je n’avais plus de
câpres. J’écorne évidemment la recette d’origine, mais finalement le résultat
est plus doux et savoureux. Je conserve toutefois le titre de caponata, car le
céleri est l’ingrédient phare de cette forme de ratatouille sans poivron.
Le panier pour 4
personnes :
-
2 à 3 aubergines encore fermes (mais bon, elles
peuvent être un peu ratatinées ce n’est pas la fin du monde !)
-
1 bouquet de céleri branche, aux feuilles
fraiches ou flétries.
-
2 tomates (ou une barquette de tomates cerise)
-
1 oignon
-
1 gousse d’ail (ou plus, si vous appréciez la
saveur)
-
1 brin de sarriette ou de thym
-
Une poignée d’olives (noires ou vertes à votre
convenance)
-
1 morceau de sucre, poivre
-
Crème d’anchois (en pot ou en tube, dans les
grandes surfaces, rayons frais)
-
Huile d’olive
-
Eau du robinet
Les ustensiles :
-
Une cocotte en fonte de préférence, ou un
faitout qui supporte de passer au four.
-
Planche à découper, couteau de cuisine
L’art et la manière :
Rincez les aubergines, le céleri
et les tomates. Conservez la peau de l’aubergine, sauf si celle-ci vous semble
un peu trop abimée. Conservez les feuilles du céleri, sauf si elles sont
brunes. Dans les deux cas, c’est pour une question de saveurs et non d’hygiène
alimentaire.
Allumez votre four, thermostat
100°.
Découpez les légumes en petits
dés réguliers. Si vous choisissez les tomates cerises, vous pouvez les utiliser
entières.
Pelez et découpez l’oignon
finement.
Posez votre cocotte sur le feu,
ajoutez l’huile d’olive de façon à bien recouvrir le fond uniformément. Dès que
l’huile commence à tiédir, ajouter l’oignon. Lorsqu’il commence à devenir
transparent, versez les aubergines et le céleri. Faites revenir les légumes en
remuant légèrement afin de les saisir, sans les faire roussir.
Ajouter les tomates, le morceau
de sucre et un grand verre d’eau.
Laissez mijoter à feu doux
quelques minutes, afin que le jus des tomates et le sucre humectent tous les
légumes.
Avant de mettre la cocotte dans
le four (si le four n’a pas atteint sa température, ce n’est pas grave) ajoutez
l’équivalent d’une cuillère à soupe de crème d’anchois. Ne salez pas, car
l’anchois est déjà très salé. Poivrez au dernier moment, quelques minutes avant
de servir, et rectifiez en sel à ce moment-là si vous le jugez nécessaire.
Ajouter la gousse d’ail pelée et écrasée, la poignée d’olives vertes ou noires,
et le brin d’aromate. Couvrez la cocotte et oubliez la caponata dans le four
pendant…plusieurs heures. Vérifiez simplement que la préparation n’attache pas.
Si c’est le cas, baissez la température du four. Elle doit prendre une belle
couleur bronze/dorée, tandis que le jus va remonter à la surface. Deux heures
minimum avant de servir, sortez la caponata du four (3 heures, si vous avez
fait la cuisson la veille et que vous avez conservé la caponata au frigo),
reposez la sur le feu et poursuivez la cuisson à feux très doux, jusqu’à
évaporation complète du liquide. N’hésitez pas à remuer la préparation
régulièrement afin que les légumes n’attachent pas. La caponata est prête quand
sa consistance est uniforme, moelleuse, presque confite et qu’il est pratiquement
impossible de discerner l’identité des légumes !!
Parfums, saveurs et arômes :
Le parfum est à peine acide (jus
d’orange cuit) et caramélisé (muscovado, sucre roux). Les saveurs de l’aubergine
et du céleri s'entortillent et crées un léger arôme de noisette torréfiée. L’anchois
rehausse le goût « mijoté », comme si le plat avait un peu attaché,
mais sans l’effet brulé, très désagréable. Parfois vous découvrirez des aspects
de miel de châtaignier, mais également une facette « Zan », provoquée
par la très longue cuisson du céleri. Si vous avez choisi des olives vertes, le
parfum en sera plus floral, si vous optez pour des olives noires, vous pencherez
du côté des arômes animal et cuirs.
C’est un plat idéal pour
accompagner l’agneau, une viande blanche ou tout simplement un plateau de fromages.
Vous pouvez également déguster la
caponata froide. Mais vous perdrez le goût confit au profit de l’effet
«bouillon salé/réglisse » apporté par le céleri, et l’acidité de la
tomate sera plus présente.
Au plaisir de la préparation et
de la dégustation !
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